lundi 21 septembre 2009

Entrevue avec Pierre Cossette!


Pour ma première entrevue de la
nouvelle section Arts, spectacles & culture,
je souhaitais débuter en grand et
je crois que j’ai réussie! Pourquoi? Parce
que j’ai réalisé une entrevue téléphonique
avec un campivallensien qui a
laissé et qui laisse encore aujourd’hui sa
marque à Hollywood ! Rencontre avec
un homme ordinaire au destin extra -
ordinaire: Pierre Cossette, l’homme
derrière les Grammys Awards, un gala
prestigieux diffusé aux États-Unis!

M.Cossette, la plupart des gens qui
vous connaissent ou vous rencontrent ignorent que
vous êtes originaire de Valleyfield?

Oui en effet. Je suis né à Salaberry-de-
Valleyfield, le 15 décembre 1923, et plus précisément
sur la rue Victoria. Notre maison se trouvait à
l’endroit exact où se situe actuellement le
Restaurant Club Touriste. Bien que je sois déménagé
à l’âge de cinq ans, j’ai toujours été profondément
attaché à Valleyfield et les environs. C’est
d’ailleurs la raison pour laquelle j’y reviens au
moins un mois au cours de l’été et ce depuis bien
des années. Je me suis acheté une maison à Saint-
Anicet et ironiquement, je vais souvent au Club
Touriste quand je suis dans la région!

Vous avez une carrière bien remplie, mais
pouvez-vous nous parlez des Grammys Awards qui
ont disons le marqué votre carrière?

C’est dans les années 1970, que j’ai acheté les
droits de la National Academy of Recording Arts and
Sciences et organisé la première édition de ce
prestigieux gala qui dure encore après toutes ces
années! Je suis le producteur depuis plus
de trente ans! Entre- temps CBS a acheté
les droits par la suite et déplacé la cérémonie
à Nashville aux États-Unis. Cette
année les Grammys si tiendront le 8 février
2009 et ils seront diffusés pour la
sixième année consécutive en direct du
Los Angeles' Staples Center. Aujourd’hui
les Grammys sont diffusés dans plus de
166 pays et les retombées économiques
de ce gala sont évaluées à 700 millions de
dollars.

Vous qui êtes le producteur d’un des
galas les plus important de l’industrie, avez-vous
déjà reçu un ou des prix ou des récompenses pour
vos accomplissements?

Oui, j’ai eu la chance et l’immense honneur de
voir mes efforts récompensés, il y a quelques années
alors que j’ai remporté deux prix importants. Il y a
presque 4 ans, donc en 2005, j’ai été intronisé au
Canada's Walk of Fame qui récompense et
reconnaît le talent des Canadiennes et Canadiens
qui ont marqué l’histoire et ce peu importe le
domaine auquel ils appartiennent! J’ai aussi reçu
une étoile sur le Hollywood Walk of Fame, le
célèbre boulevard dans la ville du même nom!
En terminant, je souhaite remercier sincèrement
M.Cossette pour son temps et sa grande patience! Il
est sans contredit la preuve que nos rêves peuvent
toujours devenir réalité même si on croit qu’ils sont
impossibles à réaliser! Ne vous découragez jamais et
foncez toujours vers les obstacles et c’est ainsi que
vous les vaincrez!

Entrevue avec Mark Vinet...gérant d'artistes!



Connaissez vous l’adage « derrière
chaque artiste se cache un gérant» ? Ce
mois-ci, je vous offre une entrevue avec
le gérant de 4 artistes importants du show
business québécois dont Sylvain Cossette et
André Watters. Mark Vinet, qui est à la fois
gérant d’artistes et avocat spécialisé dans le
domaine du showbizz démystifie cette profession
essentielle exécutée dans l’ombre.

1-)M.Vinet, quelles sont exactement les
tâches ou fonctions particulière d’un gérant
d’artiste ?

Tout d’abord, on peut comparer le rôle de
gérant d’artiste à un chef d’orchestre, à un
directeur général d’une équipe de hockey ou
de baseball ou à un quart arrière au football.
Le gérant n’exécute pas toutes les nombreuses
tâches que
comprend une carrière
artistique, mais
il supervise et coordonne
l’ensemble de
la carrière de l’artiste
ainsi que tous les
gens qui travaillent
et évoluent autour de
l’artiste. Le gérant a
des relations très
directes et personnelles
avec son
artiste et les chefs de
département, par
exemple, musical et
technique. En ce qui
concerne le côté
disque, le gérant est
l’intermédiaire entre
l’artiste et les différentes compagnies qui participent
au processus d’enre-gistrement afin de
s’assurer que les désirs de l’artiste sont respectés.
Le gérant est aussi celui qui engage les gens
qui travailleront avec l’artiste et il suggère à
celui-ci différentes compagnies avec lesquelles
il serait intéressant de collaborer. Il est primordial
de ne jamais oublier que le véritable patron
est l’artiste ! Sans lui, personne n’existe et
plusieurs personnes se retrouveraient au chômage!
Le gérant doit être au courant de tout,
tout, tout... des vêtements que l’artiste portera
sur scène jusqu’à l’ordre des chansons qu’il
interprétera !

2-)Combien d’heures consacrez-vous au métier
de gérant dans une semaine ?

Dans mon cas, je consacre environ 60% de
mon temps professionnel comme gérant et
40 % comme avocat spécialisé dans le
domaine du show business.. Plusieurs gérants
au Québec consacrent 100 % de leur temps à
leur profession et certains même entièrement à
un artiste. D’autres en gèrent 2 ou 3, alors que
certains ont leur propre agence avec employés.
Dans les années 90, j’ai eu ma
propre entreprise de gérance,
mais je l’ai vendue en 2000.
Depuis je travaille seul et j’engage
plusieurs pigistes pour m’aider
dans certaines tâches.

3-)Quelles sont les qualités
essentielles qu’une personne
doit posséder pour être un bon
gérant?

La première qualité essentielle
à posséder est le sens de l’écoute
de l’artiste. Par la suite, il est primordial
d’avoir la capacité de voir
les choses globalement. Il ne faut
pas seulement voir ce qu’on fait
demain, mais à long terme.
Troisièmement, il faut être
patient parce que certaines
choses prennent du temps accomplir. Quatrièmement, on doit être un bon
gestionnaire, et ce, peu importe ses études ou
sa formation. Finalement, il faut être très diplomatique
et être en mesure de faire de nombreux
compromis parce que le domaine du show business
est plus complexe que l’on pense!

4-)Quelles études sont nécessaires pour être
un gérant d’artistes ?

Ce n’est pas un domaine où on doit obtenir
une licence ou posséder un diplôme officiel.
Tout le monde peut s’improviser gérant
d’artistes. Il y a une grande variété d’agent
d’artistes dans le showbizz québécois qui ont
toutes sortes de diplômes. Par contre, posséder
certains diplômes spécifiques peuvent aider, par
exemple en droit, en comptabilité, en musique
et surtout en marketing. Il existe aussi 4 écoles
à Montréal qui enseignent divers métiers du
show business dont la gérance d’artistes. Il
existe aussi énormément de livres et de documentation
sur le sujet pour aider les gens
àdémystifier la profession. Une carrière
d’artiste est une pme en soit, puisque
plusieurs personnes s’y rattachent.

En terminant, je voudrais remercier
sincèrement Mark Vinet pour sa gentillesse et
sa patience!

Entrevue avec Rachid Badoury!

Ce mois-ci, je vous propose une entrevue
avec un québécois de naissance d’origine
berbère qui a su conquérir le coeur des québécois
et surtout des québécoises par son charme
et sa simplicité! De passage à Valleyfield dans
le cadre de son premier one man show intitulé
Arrête ton cinéma, il a accepté de m’accorder
cette entrevue de 7 minutes top chrono durant
l’entracte de son spectacle! Généreux vous
dites, et comment!Rencontre avec le seul
humoriste du Québec qui a été agent de bord :
Rachid Badoury !

MCP-Il y a énormément d’humoristes au Québec,
qu’est-ce qui vous distingue des autres?

J’ai appris beaucoup de tous les humoristes
qu’on retrouve au Québec. J’ai écouté les conseils
de beaucoup de grands humoristes qui me
disaient de trouver mon propre style, et ce propre
style là, je l’ai trouvé! Je crois que ce qui me
distingue en ce moment des autres humoristes
Québécois, c’est que je suis très très physique
sur scène. Deuxièmement, mon parcours différent
me permet de me démarquer des autres,
je suis pas mal le seul humoriste au Québec a
avoir été agent de bord pendant quelques
années! Ce qui me distingue encore plus ce sont
mes origines aussi. Dans le spectacle, je parle de
mon parcours ethnique, je prends beaucoup
d’accents différents quand je fais des personnages,
alors je pense que c’est ce qui fait
différent! Je crois que chaque humoriste a son
style au Québec et que tous ceux qui se démarquent
le font parce qu’ils ont style bien à eux!

MCP-Quand vous avez décidé de faire de l’humour de
façon professionnelle, aviez-vous peur d’être
rejeté à cause de vos origines arabes?

Non, non, j’avais peur de me faire rejeter
parce que j’allais tout simplement être plate!
C’est tout! C’est la peur de tous humoristes qui
monte en nous quand on est artiste, qui
fait qu’on manque de confiance quand on
embarque sur scène! On a peur que les gens ne
rient pas ou trouve pas ça drôle! Je suis allé en
France dimanche dernier pour visiter les
théâtres et je me suis retrouvé dans un théâtre
où j’ai reconnu un humoriste français que
j’avais rencontré l’été dernier lors d’un gala
Juste pour rire . Il m’a invité sur scène cinq
minutes, j’étais terrifié! Pourtant, j’avais rodé
ce spectacle là plusieurs fois, mais j’étais dans
un nouveau pays avec un nouveau public et
nouvelle mentalité. J’ai pas dormi cette nuit là,
j’avais peur parce que je sais que je devrai tout
recommencer à zéro en France. Mais il faut
croire en son destin et en ses capacités et foncer
la tête haute!

MCP-Je sais que votre père est une grande source
d’inspiration, mais quelles sont les autres
choses ou personnes qui vous inspirent au
moment d’écrire des blagues?

Tout d’abord, je dois dire qu’un premier
spectacle est plus facile à écrire. C’est plus difficile,
parce que tu n’as pas d’expérience au
niveau de l’écriture donc tu dois t’entourer
d’une belle équipe, mais c’est plus facile de sortir
tout ce qu’on a à l’intérieur. Tu dois parler de
toi parce que le public québécois veut savoir
c’est qui Rachid Badoury, sur quoi il tripe, ce
qu’il a fait dans sa vie, etc. Pour trouver des
sujets tu fais un peu la technique soleil en
écrivant les thèmes importants et les soussujets
en rapport avec celui-ci, par exemple des
anecdotes, des histoires drôles et ensuite les
scripteurs viennent se joindrent à toi et ils commencent
à déformer ça un peu de la réalité et ils
tournent ça en «punch», en blague. Tu parles
de tes passions, tes rêves, tes envies! C’est
comme un CV, c’est aussi facile que d’en écrire
un!!!

MCP-Vous avez fait des publicités à la télévision et de
la radio, est-ce qu’éventuellement vous
aimeriez peut-être délaisser l’humour au profit
d’une carrière télévisuelle ou radiophonique?

La radio non, la télé oui. Mais je ne laisserais
pas l’humour, ça jamais!Pour n’importe quoi
que je fasse! La radio, j’ai aimé mais ce n’est pas
quelque chose que je me vois faire dans le futur.
Par contre, je me vois et je travaille pour qu’une
carrière cinématographique se rajoute à ma
carrière d’humoriste, sans jamais délaisser l’humour.
Je vais peut-être ralentir mon rythme
pour ne pas m’engager dans pleins de projets en
même temps, ralentir la tournée, mais jamais
arrêter. Si on doit écrire un 2e show ou l’exporter
en France, je vais le faire, j’arrêterai
jamais de faire de la scène, c’est ma drogue!!!

MCP-Vous avez reçu la semaine dernière un billet
platine car vous avez vendu 200 000 billets de
votre spectacle Arrête ton cinéma! , comment
vous faites pour rester simple, accessible et
sympathique malgré tout ?

J’ai des bons amis, j’ai des bons parents, je
pense que ça vient de l’éducation ça aussi, mais
j’ai surtout des bons amis, un bon entourage,
un bon gérant qui ne font pas juste se tenir avec
toi pour la notoriété que cela leur apporte. Tout
ceux qui font partie de mon entourage, de ma
vie sont comme une petite famille et ce sont
tous des gens qui ont été mis sur ma route par
le destin et qui sont comme moi, c’est-à-dire
qui ont un besoin de toujours rester soi-même.
Ça prend juste peut-être une personne ou deux
dans l’entourage qui peuvent t’influencer négativement,
mais si tu regardes tout mon
entourage jusqu’à mes parents, mes amis, mes
associés et tous ceux qui font partie de la vie de
Rachid Badoury et dont Rachid Badoury fait
partie de leur vie, c’est tous des gens qui ont
comme mission de toujours rester vrai et de
toujours se souvenir de leurs origines et d’où ils
viennent et de la façon dont ils ont commencé!

En terminant, je souhaite remercier sincèrement
Rachid Badoury pour sa générosité et sa
gentillesse ainsi que toute son équipe qui m’a
accueillie chaleureusement lors de notre entrevue
du 20 février dernier. ■

Entrevue avec Étienne Drapeau!


Avez-vous déjà eu de belles découvertes
artistiques? Que ce soit un livre, une pièce de
théâtre, une peinture, une chanson ou encore un
artiste? Si oui, vous savez ce que ça fait que d’être
surpris positivement par quelque chose ou
quelqu’un. Ce mois-ci, je vous offre une entrevue
avec une de mes découvertes récentes, lors de son
passage au Vieux-Ste-Martine, le 23 mai dernier.
C’est un auteur-compositeur-interprète promis à
une belle carrière! Il respire l’authenticité, le
positivisme et l’intégrité. Rencontre avec l’exacadémicien,
Étienne Drapeau, qui écrit ses textes
avec son âme, son coeur et les livrent sur scène avec
énergie et justesse!

MCP- Vous êtes un des rares chanteurs au
Québec à avoir joué dans la ligue nationale de
hockey (LNH) puisque vous avez été repêché
par le Canadien de Montréal en 1996. Vous
avez joué dans cette ligue jusqu’en 2002
avant de laisser tomber pour devenir
musicien. La discipline que vous avez acquise
lors de votre passage dans la grande ligue
vous sert-elle aujourd’hui dans votre nouvelle
carrière?

Définitivement, je te dirais que le hockey est une
école qui t’apprend beaucoup au niveau de la force
de caractère, de la discipline et de la détermination.
Quand j’étais plus jeune, je ne traînais pas dans les
rues. Au contraire, je faisais du sport de compétition
et il y avait beaucoup de programmes sports-études
à l’école. Ces programmes t’apprennent à avoir une
bonne discipline de travail, parce qu’à tous les soirs
après l’école, tu as un entraînement. Tu as des
matchs à tous les fins de semaine, ce qui t’amène
souvent à faire tes devoirs
dans l’autobus.
Moi, le hockey
m’a appris une
belle discipline
de vie.
C ’ e s t u n
monde qui est
« tough », il
n’y a pas de place pour les sentiments. Les coachs,
c’est des dictateurs et quand ils t’engueulent, tu ne
peux pas répondre. Quand tu as vécu le hockey et
joué 4 parties en 4 soirs, tu trouves qu’écrire des
chansons, de la poésie et gagner ta vie en les
chantant en spectacle, c’est facile. Mon dieu que la
vie est belle et facile dans ce temps-là!

MCP-Vous avez également fait partie de la
deuxième mouture de Star Académie en 2004,
vous avez quitté l’aventure assez tôt, mais
qu’est-ce que l’émission vous a apporté et
qu’avez-vous retenu de votre court séjour à
Sainte-Adèle?

C’est une belle expérience que je suggère de vivre
à tout le monde. Moi, je suis un gars qui a une
philosophie très positive de la vie, je prends toujours
le bon et le beau côté des choses de la vie. Il y en a
qui sont sortis de leur expérience avec certains
points amers, mais si tu calcules tout le pour et tout
le contre de cette expérience là, il y a beaucoup plus
de points positifs! Tu apprends la technique, à
chanter sur des grosses scènes, sur des plateaux de
télévisions avec des bands, à faire des spectacles
devant des foules immenses, par exemple au
Festival d’été de Québec et au Centre Bell. Bref, c’est
extraordinaire! Moi je te dirais que j’avais une
bonne partie de métier d’acquise avant de rentrer là,
j’étais, sans prétention, quelqu’un avant d’être
choisi. J’avais des bands quand je jouais au hockey,
j’ai joué dans plusieurs bars aux États-Unis, à Los
Angeles, à Virginia Beach, à Seattle, à Portland, ect.
J’avais l’expérience et je savais que c’était ce que je
voulais faire de ma vie. J’avais aussi 26 ans quand
j’ai vécu cette expérience là. Star Académie m’a mis
un pied dans la porte et me l’a ouverte un petit peu.
Moi, je l’ai prise comme si c’était ma porte d’entrée
pour arriver à Montréal, être connu un petit peu et
développer mes contacts. Après ça, la côte à monter
est immense! La preuve : combien d’académiciens
sur les 5 cuvées font encore carrière aujourd’hui?
On peut les compter sur seule main! C’est vraiment
après que le travail commence. Je me suis pris en
main, j’ai fondé ma propre compagnie de disque,
ma maison de production avec mon gérant Daniel
Dubé. J’ai produit mes deux albums et l’album
d’une jeune chanteuse, Carla, qui est sorti au mois
d’août dernier. La recette c’est le travail, la
détermination, la passion et le travail!

MCP- Croyez-vous que votre départ
rapide de Star Académie vous a nui dans
le sens où vous avez dû travailler deux
fois plus fort que les autres pour vous
imposer et prouver que vous n’étiez
pas qu’un feu de paille?

Jusqu’à un certain point oui, mais je ne
dirais pas que ça m’a nui, parce que c’est
tellement une belle expérience qu’on en
profite quand même. Sauf que c’est vrai
qu’avec mon premier album, le regard des
gens étaient très méprisant autant envers les
artistes de Star Académie. Moi j’avais ce
sentiment-là, un sentiment d’infériorité
immense envers les autres artistes, je sentais qu’on
me regardait de haut, parce que la première année
avait dérangé l’industrie en vendant 600 000 copies,
la deuxième environ 200 000 et qu’on avait en plus
remporté le Félix pour la chanson de l’année. Après
Star Académie, il y a eu plein de mauvais produits
ou de produits moyens qui sont sortis juste pour
profiter de la popularité du phénomène. Le résultat
de ça a été la saturation du marché et des radios. Ce
qui fait que quand des artistes plus sérieux sont
arrivés (qui faisait partie des cuvées de Star
Académie), ils ne faisaient plus de différence et
tu étais automatiquement étiqueté comme
appartenant au phénomène. Il a fallu que je me
batte contre ça jusqu’à un certain point, surtout que
je suis un auteur-compositeur-interprète et que
j’écris mes chansons. Ça, dans toute la gang de Star
Académie, il y en a pas beaucoup. Grâce à ma
nomination à l’ADISQ et aux 20 000 copies vendues
de mon 1er album et mes tournées de spectacle, les
gens commencent à reconnaître que ma démarche
est sérieuse. Le plus beau commentaire que les gens
me font, c’est qu’ils oublient que je suis de Star
Académie! Je veux être reconnu comme un vrai bon
auteur-compositeur et non comme un chanteur qui
vend un album ou qui fait un hit et qu’on ne revoit
plus jamais!

MCP- Vous possédez votre propre boîte de
production : Les Productions Drapeau.
Pourquoi est-ce important pour vous de vous
impliquer dans la carrière de d’autres
chanteurs comme Carla par exemple et de
leur apporter votre aide?

Je crois beaucoup au fait de donner au suivant, je
pense qu’on a acquit une certaine expérience, on
passe au stade supérieur. Aujourd’hui, je me
retrouve dans un rôle que je n’avais jamais connu,
c’est-à-dire avoir 31 ans et coacher à mon tour une
jeune fille de 16 ans, qui débute dans le métier. Je
suis son directeur artistique, je la coache, ce n’est
pas toujours évident, ça prend beaucoup de rigueur
et de détermination. Moi, je suis un workaholic. Je
suis bon pour elle! Elle est comme mon « bébé »,
mon projet, c’est comme ma petite soeur et je suis
très rigoureux. Je lui répète souvent qu’il faut
qu’elle travaille, parce que je sais comment il faut
travailler fort pour être reconnu et peut-être qu’à
16 ans elle ne le sait pas encore ou qu’elle est en
train de le réaliser. En fondant ma propre compagnie
de disque, il y a cinq ans avec mon gérant, nous
voulions en faire profiter d’autres artistes. Le plus
difficile ce sont les premières années, c’est de
défricher la 1ière partie du terrain. C’est comme
quand tu t’achètes un terrain, c’est juste des arbres
partout, le plus long, c’est de tout défricher. Les
premières semaines que tu travailles, tu ne vois pas
la fin, mais une fois que c’est défriché au complet,
c’est plus facile. Tu t’entoures d’une bonne équipe et
tu prends le roulement, ensuite c’est plus agréable
pour la personne qui arrive et qui en bénéficie. Je
suis content d’en faire bénéficier Carla, qui a un
talent extraordinaire. Je suis certain qu’elle peut
facilement être la prochaine Isabelle Boulay ou
Natasha St-Pier. J’ai écrit sept des dix chansons qui
figurent sur son album. C’était d’ailleurs un de mes
grands rêves d’écrire pour une chanteuse.

MCP-Vous écrivez la totalité de vos
chansons ou presque, est-ce que c’est déjà
arrivé que vous avez mis de côté une chanson
parce qu’elle était trop personnelle pour être
diffusée au public?

Non, ce n’est jamais arrivé qu’une chanson soit
trop personnelle. Au contraire, je te dirais que c’est
ce qui fait les meilleures chansons, parce que les
gens s’y associent énormément. Ils se sentent plus
touchés par l’émotion de celle-ci. La plupart des
chansons que j’écris sont autobiographiques et c’est
très rare que j’en ai écrit une sans que ce soit
réellement arrivé. Quand tu racontes une histoire
avec ton coeur, tes tripes et ton âme, je pense que tu
n’as pas besoin d’en mettre quand tu l’interprètes.
Tu fais juste la livrer dans son pur esprit. Les gens
sentent l’émotion, parce qu’ils voient que tu la vis.
Personnellement, je vis chacune de mes chansons
quand je les chantent. Actuellement, je suis en train
d’écrire mon troisième album et j’écris énormément
ces temps-ci. Je pense que je tombe encore plus dans
le personnel. La rupture que j’ai vécue récemment
m’inspire énormément. C’est certain, que mon
prochain album sera encore plus personnel que les
précédents!

MCP- Depuis le début de votre carrière
musicale, vous avez réalisé quelques uns de
vos rêves comme par exemple chanter avec
Michel Rivard et être comparé à vos idoles lors
de la sortie de votre album, quels rêves
souhaitez vous accomplir au cours des
prochaines années?

Ce serait de vraiment m’implanter dans
l’industrie. Je voudrais être reconnu et rester
longtemps dans ce métier-là! Je vise une carrière à
la Claude Dubois, à la Jean-Pierre Ferland ou à la
Robert Charlebois! Ça ne me dérange pas que ça me
prenne des années, je ne veux surtout pas être le
chanteur d’un hit et tomber dans l’ombre ensuite.
Je veux me créer un public fidèle et diversifié, je
veux le gagner, faire des belles tournées à l’année
longue et vivre de cette passion là! Jusqu’à
maintenant, je suis chanceux, je travaille fort et ça
va bien! Il y a toujours quelque chose d’en -
courageant : une nomination à l’ADISQ, une invitation
d’un autre artiste, une chanson qui passe à la
radio, etc. Ça monte tout le temps et c’est très
intéressant ! Cependant, j’ai très hâte de vraiment
m’installer et être reconnu au même titre qu’un
Nicola Ciccone ou d’un Mario Pelchat. J’aimerais
vraiment avoir une carrière comme eux : ce sont
des artistes établis. Acutellement, je suis entre les
deux, il me manque la marche à monter pour être
un de ces artistes. D’ailleurs, cela m’amène à me
questionner sur mon prochain album. Peut-être
devrais-je signer avec une compagnie de disque
majeure qui pourrait m’aider à propulser ma
carrière encore plus loin? Présentement, je suis en
marge, je fais tout moi-même par le biais de ma
maison de production. Dans ce domaine, tu as beau
avoir produit le meilleur album si tu n’as pas de
moyens pour le faire connaître aux gens, c’est difficile
de le vendre même si les critiques sont positives.

En terminant, je voudrais remercier sincèrement
Étienne Drapeau pour cette rencontre inspirante
ainsi que son agent de spectacle, Daniel.A.Bélanger
pour sa précieuse collaboration! Un merci tout spécial
à Daniel et Sylvain du Vieux-Ste-Martine pour leur
gentillesse et leur accueil chaleureux! ■

Entrevue avec Sylvain Larocque!


Vous connaissez l’affirmation qui dit que
rire est bon pour la santé? Ce mois-ci, je vous
propose une entrevue réalisée avec un
humoriste du Québec, qui a su à travers les
années faire sa marque dans le coeur des
québécois grâce à son écriture efficace et
pleine de finesse : Sylvain Larocque. De passage
à la chaleureuse salle du Vieux-Ste-
Martine, établie dans la municipalité du
même nom, les 17 et 18 avril dernier l’humoriste
4 fois récipiendaire de l’olivier
Auteur de l’année au Gala des Oliviers se
confie sur son parcours hors du commun et son
bilinguisme qui font de lui un humoriste très
aimé de la communauté anglophone.

MCP- Vous détenez un baccalauréat en
chimie de l’université McGill de Montréal,
vous avez également étudié à l’école des
hautes études commerciales en marketing
et administration, qu’est-ce qui vous a fait
bifurquer vers le domaine de l’humour??

Je suis devenu humoriste par élimination! Je
me suis rendu compte que je n’étais pas bon en
chimie, après ça que je n’étais pas bon en
administration, après ça que j’étais plus ou
moins bon en informatique et là je me suis dit
que j’allais conter des blagues! J’ai éliminé les
affaires une après l’autre, mais c’est surtout un
accident de moto que j’ai eu après mes études
qui a fait en sorte que j’avais envie de pas
arriver à 70 ans et d’avoir plein de regrets et de
j’aurais donc dû dans ma vie et d’essayer vrai- ce qui me
tenais à coeur!
Depuis ce temps là,
je n’ai pas l’impression
de travailler!!

MCP- Vous possèdez
plusieurs
cordes à votre
arc : en effet, vous
êtes humoriste,
auteur et scripteur
soit pour des galas, émissions de
télévision ou encore pour d’autres
humoristes, porte-parole de la 7ième édition
du concours de la relève de l’humour et
comédien à vos heures en plus d’avoir une
vie de famille bien remplie. Comment
faites-vous pour concilier toutes vos
obligations professionnelles et familiales?

Ma blonde est médecin et elle est aussi
occupée que moi, elle fait des heures de fou et on
n’a pas d’enfants pour l’instant, ce n’est donc
pas si mal jusqu’à maintenant! Si j’avais des
enfants, c’est sûr que la fin de semaine, je ne
travaillerais pas et j’aurais quelques autres
changements à apporter, mais pour l’instant
c’est correct je travaille 7 jours sur 7.

MCP- Quelle est la différence entre écrire
pour soi ou écrire pour les autres?

Quand tu écris pour un autre, il faut que tu te
mettes un peu dans ses souliers, il faut que tu
sois capable, ça aide si tu connais bien la personne.
Il faut aussi être capable de transposer
nos idées dans son langage et de participer à ses
idées à lui aussi.

MCP- Vous êtes un des rares humoristes
bilingues du Québec, lorsque vous faites un
spectacle devant une salle anglophone,
devez-vous adapter ou changer quelques
blagues de votre spectacle?

Ce n’est pas les mêmes blagues nécessairement
et ce n’est pas le même spectacle non plus,
il n’y a donc pas d’adaptation à faire. Il y a aussi
des gags qui marchent dans les 2 langues, parce
que les référents sont universels et il y en a qui
marchent juste dans une langue. Bref, c’est deux
spectacles complètement différents ou presque.

MCP- Étant donné votre facilité à vous
exprimer en anglais, avez-vous déjà songé
à une carrière internationale ou dans la
langue de Shakeaspeare?

Oui, j’ai ai songé quand j’étais plus jeune
sauf, que là je suis rendu à 42 ans et pour vraiment
percer aux États-Unis, il faudrait que
j’aille m’installer à New York et que je recommence
à faire des spectacles à 50 dollars par
spectacles dans des clubs et ça me tente plus ou
moins. Ça fonctionne ici, j’ai mon affaire et ça
va bien. C’est aussi une question de temps
finalement, même les gens qui ont 31 ans et qui
veulent faire carrière aux États-Unis doivent
mentir sur leurs âges, parce qu’à cet âge-là, les
deals de développements avec des réseaux
comme NBC, c’est quasi-impossible à obtenir,
c’est ridicule comme ça. On est bien à Montréal !

MCP- Qu’est-ce que vous préférez dans
votre métier : être dans l’action sur scène
ou à l’arrière (écrire des textes) ?

C’est les groupies! Non, c’est des farces! Je
préfère être sur scène, c’est ce que je préfère pardessus
tout! Mais, j’aime aussi écrire parce que
je me dis bon un jour quand je serai plus vieux,
ça ne me tenteras pas nécessairement de faire de
la route une semaine de temps, de partir dure la
route pour gagner ma vie. Je veux être chez
nous, dans mes affaires, à mon chalet à écrire
des films, des sitcoms, des spectacles et être plus
relax. C’est important d’avoir débloqué l’écriture
aussi. L’écriture ça débouche sur pleins
d’autres choses, tu peux écrire de la télévision,
du cinéma, j’ai écrit une pièce de théâtre. Ça
permet de varier la sauce, quand tu écris seulement
des monologues, un moment donné c’est
unidimensionnel. Après, tu te mets à écrire des
dialogues et tu tripes parce que¸ça t’ouvres des
possibilités que tu n’as pas en écrivant des
monologues, etc. C’est le fun de pouvoir explorer
ses différentes facettes là!

En terminant, n’oubliez jamais de vivre vos
rêves pleinement et d’en savourer chaque
instant, ainsi vous n’aurez aucun regret! Pour
en découvrir davantage sur Sylvain Larocque
rendez-vous au www.hahaha.com sous l’onglet
artistes.

Je souhaite remercier sincèrement
Sylvain Larocque ainsi que ses collaborateurs
pour cette entrevue de même que les
propriétaires du Vieux-Ste-Martine Daniel et
Sylvain pour leur précieuse et très appréciée
collaboration!

Entrevue avec Bernard Lachance!

Êtes-vous de ceux qui croient en leurs rêves peu
importe l’ampleur de ceux-ci? Ce mois-ci, je vous
propose une entrevue avec un chanteur inspirant
qui croit en lui, en son talent et en sa bonne étoile.
Possédant une détermination exemplaire, il est le
meilleur exemple de l’adage « Quand on veut, on
peut ». Après un passage remarqué à la populaire
émission Tout le monde en parle, il réussit un
exploit que peu de chanteurs québécois ont réalisé
au cours de leur carrière: être invité à l’émission
d’Oprah Winfrey aux États-Unis. Rencontre avec un
chanteur d’une simplicité étonnante qui demeure
humble, malgré le récent succès qu’il vit quotidiennement.

MCP-Votre histoire est digne d’un conte de
fée ou d’un film Hollywoodien. Pourtant, tout
n’a pas toujours été rose pour vous. Vous avez
du travailler très fort pour vous rendre où
vous êtes aujourd’hui et avez rencontré
plusieurs obstacles. Entre autre, la maison de
disque avec laquelle vous avez réalisé et lancé
votre premier album en 1998, intitulé Seul a
fermée ses portes quelques mois après le
lancement de votre album car le propriétaire
était malhonnête. Pourquoi avez-vous poursuivi
votre carrière suite à cet événement?

Simplement parce que je croyais à mon projet, à
ma carrière, en mon talent. Je croyais aussi énormément
au concept du t-shirt, qui est devenu avec
le temps ma marque de commerce. Je savais que ce
concept plairait aux journalistes et que ceux-ci en
parleraient à un moment où à un autre. Je l’ai donc
exploité au maximum! C’est vrai que j’ai rencontré
quelques obstacles au cours de ma carrière, dont
celle que tu as nommé dans ta question, mais je ne
me suis pas laissé découragé par ça. J’ai toujours
cru en moi, et j’ai toujours continué de persévérer
peu importe les difficultés que je rencontrais.

MCP- Depuis le début de votre carrière,
vous avez toujours vendu vous-même vos billets
de spectacle et vos albums dans la rue.
D’où vous vient cette détermination et cet
amour du risque qui vous caractérisent depuis
vos débuts?

J’ai commencé jeune à prendre des risques.
J’avais 20 ans quand j’ai produis mon premier spectacle.
Je n’ai jamais attendu après les autres pour
avancer. J’avance et quand les autres sont prêts à
venir vers moi, je leur tends les bras. Il y a eu
quelques personnes qui ont voulu me signer au
cours des dernières années, mais ça n’a jamais
abouti sur quelque chose de concret, avant aujourd’hui.
Vous savez, c’est faux de croire que les artistes
font de l’argent en produisant leur spectacle. On
n’en fait pas, au contraire. Il y a beaucoup de choses
à payer quand on produit un spectacle, mais c’est
un beau risque à prendre!

MCP- En 2001, vous avez fondé votre
propre maison de disque et produit votre
deuxième album intitulé Ad Libitum vendu à
10 000 exemplaires. Est-ce que c’est dans vos
plans de produire d’autres artistes?

Oui, j’ai toujours considéré cette option comme
un plan B advenant que ma carrière ne décolle
jamais. Je me suis toujours gardé cette solution au
cas où les choses ne se déroulaient pas comme je
l’espérais. J’ai aussi considéré le métier de gérant
comme une éventualité. J’aurais aimé être gérant,
ça aurait été pour moi une belle façon de gagner ma
vie dans l’industrie musicale. À court terme, je n’ai
pas le projet de produire d’autres artistes, mais il ne
faut jamais dire jamais, peut-être que dans
quelques années, c’est un défi que je voudrai relever.

MCP- Le 12 avril 2009, vous étiez un des
invités à la populaire émission Tout le monde
en parle animée par Guy.A Lepage. Croyezvous
que votre passage à cette émission a fait
avancer votre carrière de façon importante et
vous a permis de réaliser votre rêve d’être
invité à l’émission d’Oprah Winfrey?

Oui et non! Je ne crois pas que Tout le monde en
parle a été l’élément déclencheur qui m’a amené
sur le plateau de l’émission d’Oprah Winfrey. Par
contre, je reconnais que ça m’a beaucoup beaucoup
aidé! Suite à la diffusion de l’émission, il y a beaucoup
de «clics» québécois qui ont été fait sur
Youtube, alors c’est sûr que ça a dû impressionner
les recherchistes de l’émission de Oprah qui ont visité
le site. C’est sûr que 100 000 clics et plus, ça
impressionne! Je crois surtout que Tout le monde en
parle a crée un buzz médiatique, qui a été renforcé
avec l’histoire du t-shirt, et que c’est ce buzz qui m’a
mené à une des émissions les plus écoutées aux
États-Unis. L’invitation à cette émission prestigieuse
est arrivée trois semaines après Tout le
monde en parle! Alors oui, c’est sûr que ça eu un
effet domino.

MCP- Maintenant que vous avez réalisé
votre rêve de participer à l’émission d’Oprah
Winfrey, vous avec exprimé le souhait de faire
un duo avec Céline Dion. On sait que la
chanteuse est présentement en sabbatique,
mais est-ce que des démarches ont été entreprises
actuellement afin de concrétiser votre
rêve?

Non, aucune démarche n’a été officiellement
entreprise, si ce n’est que l’enregistrement d’une
vidéo lors de mon spectacle à Chicago du 6 juin
dernier. Cette vidéo qui est un appel à Céline Dion
pour la réalisation d’un duo, ne devait pas se retrouver
sur Youtube. Les spectateurs dans la salle ont
juste tellement trippés au moment de l’enregis -
trement que je me suis dit pourquoi ne pas la mettre
en ligne! Je laisse les choses allées par ellesmêmes,
qui sait peut-être qu’elles déboucheront sur
une éventuelle collaboration. Mais pour l’instant,
ce projet-là en est à l’étape embryonnaire, il n’y a
rien de concret pour le moment, mais c’est important
de croire en ses rêves!

MCP- Vous avez récemment signé avec une
maison de disque québécoise et lancé votre
album While I remember You. Vous avez été
approché par un producteur de New York pour
réaliser une télé-réalité sur votre histoire.
Savez-vous sur quoi sera axé cette télé-réalité
et croyez-vous que cela inspira d’autres producteurs
et qu’un film relatant votre parcours
pourrait éventuellement voir le jour?

Encore là, rien n’est officiellement signé. Un producteur
de New York a pris l’avion pour assister à
mon spectacle du 6 juin dernier à Chicago et m’a
parlé vaguement de son projet de reality show.
L’accent serait mis, bien sûr, sur le concept du tshirt
et sur l’utilisation que j’en fais lorsque je vends
mes billets. Je vais aussi peut-être « suspendre»
mon chandail comme on le fait au hockey! Mais,
encore là, il n’y a rien de concret pour le moment de
ce côté-là. Quant au film, je crois plus que si jamais
il y en a un qui voit le jour, ce sera plus sous forme
de documentaire. Je crois que mon histoire se prête
plus à un documentaire qu’à un film.

Vous pouvez visiter le
www.bernardlachance.com pour découvrir ce
chanteur passionné.

En terminant j’aimerais remercier chaleureusement
Bernard Lachance pour son professionna -
lisme et sa gentillesse.■

Entrevue avec Nicola Ciccone!

C’est bien connu, les femmes craquent pour
les Italiens! Ce mois-ci, je vous offre donc une
entrevue avec un chanteur d’origine italienne
qui fait craquer les femmes grâce à son charme,
sa voix, sa simplicité, sa gentillesse et ses chansons
d’amour : Nicola Ciccone. L’auteur-compositeur-
interprète, qui sera de passage à la salle
Albert Dumouchel de Salaberry-de-Valleyfield,
le 30 mai prochain, a accepté de m’accorder une
entrevue téléphonique où générosité et confi étaient au rendez-vous. Rencontre avec
un chanteur qui a su garder la tête froide malgré
son succès et qui donne toujours le meilleur de
lui-même!

MCP- À quoi les gens peuvent s’attendre
en allant voir votre spectacle le 30 mai
prochain à la salle Albert Dumouchel de
Valleyfield?

À un spectacle de
variétés et non pas
juste au spectacle d’un
chanteur qui enchaîne
les chansons sans
jamais parler à son
public. C’est sûr que
j’interprète plusieurs
chansons de mon
album anglais Story -
teller, mais je fais aussi les chansons qui m’ont
fait connaître et qui se retrouvent sur mes
albums précédents.. Le tout sera entrecoupé de
pleins de monologues, de souvenirs, et de farces
sur moi et sur le public! Je tiens à avoir une
interaction avec lui, à partager des choses avec
les spectateurs, car c’est grâce à eux que je fais
ce que j’aime : chanter!

MCP- Comment se passe les heures
précédents le spectacle? Quelle est votre
routine?

Ça dépend toujours d’où est le spectacle.
Normalement, je me prépare mentalement pour
le spectacle qui est assez exigeant. Si j’ai beaucoup
de déplacement à faire, j’écoute de la
musique, je relaxe et je focusse sur le spectacle
du soir. J’essaie aussi de ménager ma voix dans
les heures précédentes parce je sais que ça va
me demander beaucoup vocalement. Parfois, je
fais entre 4 et 5 spectacles par semaine, alors je
n’ai pas le choix d’être discipliné!

MCP- Après toutes vos années de métier
et 5 albums, vous arrive-t-il encore d’avoir
le trac avant de monter sur scène?

Oui, à tous les soirs! En fait, ce n’est pas vraiment
du trac, mais plus de l’excitation. J’ai hâte
que le spectacle commence, je trouve ça long
avant de pouvoir monter sur scène. J’ai des
fourmis dans les jambes et je trouve l’attente difficile.
Mais le « pire » survient 30 secondes avant
mon entrée sur scène. Mais, honnêtement, je
crois que ça fait partie du jeu et si je ne ressentirais
jamais de trac avant de monter sur scène,
je me poserais des questions, je serais inquiet!
C’est normal d’en ressentir et c’est bon signe
aussi!

MCP- Vous arrive-t-il d’improviser parfois
en spectacle?

Oui, souvent! Plus maintenant qu’au début
de ma carrière. Dans mon spectacle du 30 mai
prochain, j’improvise beaucoup sur ce que le
public va me dire. Je leur pose des questions, ils
répondent et je construis là-dessus! Bref, il n’y a
pas un spectacle qui est pareil. Bien sûr, il y a
une logique et une mise en scène pré-établie,
mais l’ordre des chansons peut varier de même
que les anecdotes et blagues que je fais entre
celles-ci. Ça dépend aussi des villes dans
lesquelles je jouent, certains publics embarquent
plus alors que d’autres sont plus réservés!

MCP- Suite à la sortie de votre album
anglophone Storyteller, plusieurs critiques
vous ont comparé à des légendes comme
Elton John, Chris de Burgh, John Cougar
Mellencamp et Bryan Adams! Qu’est-ce que
ça vous fait qu’on vous compare à eux?

C’est très flatteur et ça me fait vraiment
chaud au coeur parce que ce sont tous mes
idoles de jeunesse! J’ai grandi en écoutant leurs
chansons, alors c’est vraiment plaisant d’être
comparé à eux. Toutefois, j’essaie de prendre
avec modestie, je sais que le succès est
éphémère, ça va bien maintenant, ça ne veut pas
dire que ce sera le cas demain! Donc, je garde la
tête froide. Mais, je suis content d’avoir eu des
commentaires positifs car Storyteller montre
vraiment un côté de ma personnalité plutôt
méconnu. Je suis content que l’album ait été
bien accueilli par mes admirateurs et par la critique.

MCP- Vous avez écrit une chanson qui
s’intitule Chanson pour Marie, en particulier
sur un thème controversé dans notre
société la violence conjugale. Comment
faites-vous pour mettre des mots sur ces
sujets tabous?

C’est assez difficile de répondre à cette question
parce que quand je commence à écrire un
texte je ne sais jamais si une chanson va sortir
de tout ça ou si au contraire ça ne marchera pas.
Parfois, je peux travailler un texte pendant 1
mois, le mettre de côté et le reprendre quelques
mois plus tard et le finir en une soirée, d’autres
fois je peux en écrire un en une journée et plus
jamais y retoucher! Toutefois, je me laisse le
droit de modifier la chanson jusqu’à ce qu’elle
soit officiellement endisquée. Ce n’est pas rare
que changes quelques passages au moment de
l’enregistrer en studio! Je laisse toujours place à
l’amélioration. Pour les chansons plus difficiles
à écrire, comme Chanson pour Marie, je crois
que l’écriture se fait inconsciemment. Tu y vas
couplets par couplets et tu te rends compte du
résultat final une fois que tu la chantes. Je me
remets beaucoup en question et je retravaille
toujours mes textes jusqu’à la fin afin que mes
chansons soient les meilleures possibles!

En terminant, j’aimerais remercier Nicola
Ciccone pour sa générosité de même que sa
gérante Lise Richard pour sa gentillesse.

Entrevue avec Bruno Pelletier!


Pour le mois de mai, qui est synonyme de
printemps, je vous propose une entrevue avec un
chanteur à la voix d’or : Bruno Pelletier.
L’artiste était de passage dans la très
chaleureuse et intimiste salle du Vieux
Ste-Martine, située dans la municipalité du
même nom, afin de présenter presque en
exclusivité une des premières représentations de
son spectacle Microphonium ! Le chanteur,
connu pour sa générosité exemplaire, m’a laissé
entrer dans sa bulle, en m’accordant une entrevue
quelques minutes seulement avant le début
de son spectacle ! Rencontre avec un homme
terre-à-terre qui cumule plus de 25 ans d’expé -
rience dans le domaine artistique québécois et
qui représente un bel exemple de réussite!

MCP -Vous célébrez cette année vos 25 ans
de carrière. Au cours de ces années, vous
avez remporté 16 Félix, 2 victoires et 2
world music awards soit pour vos albums
personnels ou pour des projets auxquels
vous avez été associés et vous avez vendu
plus de 2 millions d’unités francophone.
Avez-vous déjà songé à faire un album en
anglais ou dans une autre langue afin
d’ouvrir les portes à une carrière internationale?

Non, peut-être que l’opportunité pourrait se
présenter éventuellement, mais je pense que si
j’avais eu à le faire, je l’aurais probablement déjà
fait. Je n’ai pas cet objectif là comme tel pour
l’instant, mais il ne faut jamais dire jamais!
Toutefois, pour le moment, ça ne fait pas partie
de mes projets à court ou à moyen terme.

MCP-Votre plus récent album
Microphonium est assez différent des 9
autres parus avant lui, surtout quant aux
genres de chansons qui figurent sur celuici.
Par exemple, L’espoir (Speranza) est un
duo opéra avec Francesco Verrechia.
Quelques jours avant la sortie de cet
album, avez-vous eu des craintes que
Microphonium soit mal accueilli par les
critiques et par vos fans en raison justement
de cette différence ?

- C’est certain qu’on a toujours un peu peur
peu importe le choix artistique que l’on fait à
l’intérieur d’un album. J’ai eu certaines craintes,
quand j’ai fait un album de jazz avec le Gros
Orchestre, à propos de la réception de l’album
par les fans. Ça a été la même chose pour cet
album là, parce que c’est 12 chansons de
12 univers différents et donc je me demandais
comment les gens vont prendre ça ? Ceci étant
dit, je pense qu’il faut aller au bout de soi comme
artiste et qu’on doit absolument faire ce qu’on
pense qu’on doit faire intrinsèquement, alors
c’est ce que j’ai fait. Je suis un petit peu téflon par
rapport à ce que les autres peuvent penser, pas
dans le sens où je suis insensible face à la
critique, au contraire, elle m’atteint beaucoup et
je peux rester longtemps marqué par celle-ci. Je
suis porté à ne plus lire les critiques et ne faire
seulement que ce que ma « drive » artistique me
dit de faire. Je suis cet instinct là.

MCP- Justement lisez-vous encore les
critiques, même après 25 ans de métier ?

Non , j’essaie de ne plus les lire ni les bonnes,
ni les mauvaises, parce que je considère que si
j’ai réussi à faire plus de 25 ans dans ce métier là,
que je suis rendu à 10 albums et que j’ai encore
le goût de continuer parce que j’ai quelque chose
à dire et que tant et aussi longtemps qu’il y a du
public pour m’écouter, je n’ai pas à recevoir une
claque dans le dos d’encouragement ou un
croque en jambe de mauvaises critiques qui va
me faire mal, simplement pour justifier mon
travail. Je pense que je dois faire ce que j’ai à
faire, c’est sûr que quelques fois on tombe sur
des critiques par hasard, mais je ne coure plus
après pour voir si c’est positif ou négatif. Je n’ai
pas besoin d’entendre une approbation.

MCP-Vous avez écrit trois chansons sur
Microphonium , de quoi vous inspirez-vous
au moment de composer une chanson et
dans quel état d’esprit vous trouvez-vous
lorsque vous composez?

C’est jamais pareil, il y a des fois, je peux
travailler sur un texte pendant des mois et puis
parfois, je peux en écrire un en une soirée. Ça,
c’est commun à beaucoup de compositeurs ! On
s’inspire beaucoup, bien sûr, de notre vécu, mais
aussi du vécu des gens autour de nous. Ce qui se
passe autour de nous influence les choses et
parfois on a envie d’écrire là-dessus. C’est un peu
comme ça que ça se passe.

MCP- La longévité de votre carrière au
Québec est très impressionnante et peu de
chanteurs se rendent à 25 ans, quel est
votre secret ?

Je me le demande moi-même! Je suis déjà
moi-même surpris d’être encore là après toutes
ces années. J’ai beaucoup beaucoup travaillé.
Bien sûr, on entend toujours parler de la
persévérance, on entend parler du talent, de la
volonté, de la conviction, de la passion, mais le
mot travail est ultra important. Ça n’arrive pas
tout seul, on monte ça avec des équipes, il faut
être impliqué à tous les niveaux. Par exemple,
moi je le suis, que ce soit pour les différentes
photos qui figureront sur l’album, pour la
pochette , la réalisation du disque, la mise
en scène, l’éclairage, je vois à beaucoup
beaucoup de choses et ça c’est du travail,
c’est du boulot . Il ne faut pas compter ses
heures et je dirais que ça tôt ou tard, ça
paie !

MCP- Quels sont vos projets à
venir au cours des prochains mois et
des prochaines années?

Les prochains mois et même la
prochaine année sont dédiés à la tournée
et je prépare quelque chose qui peutêtre
va voir le jour en 2010, mais il
est trop tôt pour en parler
officiellement!

En terminant, j’aimerais remercier
sincèrement Bruno Pelletier, son
directeur de tournée ainsi que toute son
équipe pour leur accueil chaleureux, leur
gentillesse et pour avoir fait de ce moment,
une rencontre mémorable !

J’aimerais également remercier les propriétaires du Vieux
Sainte-Martine, Daniel et Sylvain pour leur
précieuse et très appréciée collaboration!

Entrevues artistiques!

Bonjour!

Comme vous le savez sans doute, je travaille dans un journal à titre de journaliste! Ceux qui me connaissent bien savent que le domaine artistique me passionne! D'ailleurs, je signe depuis janvier dernier, une chronique artistique à raison d'une fois par mois dans le Suroît Régional de Valleyfiel! Jusqu'à présent, j'ai interviewé plusieurs artistes intéressants dans le cadre de cette chronique et vous pourrez le constater par vous-même, puisque je vous présenterai ces entrevues dans le cadre de mes prochains blogues!

Bonne découverte!