lundi 21 septembre 2009

Entrevue avec Bruno Pelletier!


Pour le mois de mai, qui est synonyme de
printemps, je vous propose une entrevue avec un
chanteur à la voix d’or : Bruno Pelletier.
L’artiste était de passage dans la très
chaleureuse et intimiste salle du Vieux
Ste-Martine, située dans la municipalité du
même nom, afin de présenter presque en
exclusivité une des premières représentations de
son spectacle Microphonium ! Le chanteur,
connu pour sa générosité exemplaire, m’a laissé
entrer dans sa bulle, en m’accordant une entrevue
quelques minutes seulement avant le début
de son spectacle ! Rencontre avec un homme
terre-à-terre qui cumule plus de 25 ans d’expé -
rience dans le domaine artistique québécois et
qui représente un bel exemple de réussite!

MCP -Vous célébrez cette année vos 25 ans
de carrière. Au cours de ces années, vous
avez remporté 16 Félix, 2 victoires et 2
world music awards soit pour vos albums
personnels ou pour des projets auxquels
vous avez été associés et vous avez vendu
plus de 2 millions d’unités francophone.
Avez-vous déjà songé à faire un album en
anglais ou dans une autre langue afin
d’ouvrir les portes à une carrière internationale?

Non, peut-être que l’opportunité pourrait se
présenter éventuellement, mais je pense que si
j’avais eu à le faire, je l’aurais probablement déjà
fait. Je n’ai pas cet objectif là comme tel pour
l’instant, mais il ne faut jamais dire jamais!
Toutefois, pour le moment, ça ne fait pas partie
de mes projets à court ou à moyen terme.

MCP-Votre plus récent album
Microphonium est assez différent des 9
autres parus avant lui, surtout quant aux
genres de chansons qui figurent sur celuici.
Par exemple, L’espoir (Speranza) est un
duo opéra avec Francesco Verrechia.
Quelques jours avant la sortie de cet
album, avez-vous eu des craintes que
Microphonium soit mal accueilli par les
critiques et par vos fans en raison justement
de cette différence ?

- C’est certain qu’on a toujours un peu peur
peu importe le choix artistique que l’on fait à
l’intérieur d’un album. J’ai eu certaines craintes,
quand j’ai fait un album de jazz avec le Gros
Orchestre, à propos de la réception de l’album
par les fans. Ça a été la même chose pour cet
album là, parce que c’est 12 chansons de
12 univers différents et donc je me demandais
comment les gens vont prendre ça ? Ceci étant
dit, je pense qu’il faut aller au bout de soi comme
artiste et qu’on doit absolument faire ce qu’on
pense qu’on doit faire intrinsèquement, alors
c’est ce que j’ai fait. Je suis un petit peu téflon par
rapport à ce que les autres peuvent penser, pas
dans le sens où je suis insensible face à la
critique, au contraire, elle m’atteint beaucoup et
je peux rester longtemps marqué par celle-ci. Je
suis porté à ne plus lire les critiques et ne faire
seulement que ce que ma « drive » artistique me
dit de faire. Je suis cet instinct là.

MCP- Justement lisez-vous encore les
critiques, même après 25 ans de métier ?

Non , j’essaie de ne plus les lire ni les bonnes,
ni les mauvaises, parce que je considère que si
j’ai réussi à faire plus de 25 ans dans ce métier là,
que je suis rendu à 10 albums et que j’ai encore
le goût de continuer parce que j’ai quelque chose
à dire et que tant et aussi longtemps qu’il y a du
public pour m’écouter, je n’ai pas à recevoir une
claque dans le dos d’encouragement ou un
croque en jambe de mauvaises critiques qui va
me faire mal, simplement pour justifier mon
travail. Je pense que je dois faire ce que j’ai à
faire, c’est sûr que quelques fois on tombe sur
des critiques par hasard, mais je ne coure plus
après pour voir si c’est positif ou négatif. Je n’ai
pas besoin d’entendre une approbation.

MCP-Vous avez écrit trois chansons sur
Microphonium , de quoi vous inspirez-vous
au moment de composer une chanson et
dans quel état d’esprit vous trouvez-vous
lorsque vous composez?

C’est jamais pareil, il y a des fois, je peux
travailler sur un texte pendant des mois et puis
parfois, je peux en écrire un en une soirée. Ça,
c’est commun à beaucoup de compositeurs ! On
s’inspire beaucoup, bien sûr, de notre vécu, mais
aussi du vécu des gens autour de nous. Ce qui se
passe autour de nous influence les choses et
parfois on a envie d’écrire là-dessus. C’est un peu
comme ça que ça se passe.

MCP- La longévité de votre carrière au
Québec est très impressionnante et peu de
chanteurs se rendent à 25 ans, quel est
votre secret ?

Je me le demande moi-même! Je suis déjà
moi-même surpris d’être encore là après toutes
ces années. J’ai beaucoup beaucoup travaillé.
Bien sûr, on entend toujours parler de la
persévérance, on entend parler du talent, de la
volonté, de la conviction, de la passion, mais le
mot travail est ultra important. Ça n’arrive pas
tout seul, on monte ça avec des équipes, il faut
être impliqué à tous les niveaux. Par exemple,
moi je le suis, que ce soit pour les différentes
photos qui figureront sur l’album, pour la
pochette , la réalisation du disque, la mise
en scène, l’éclairage, je vois à beaucoup
beaucoup de choses et ça c’est du travail,
c’est du boulot . Il ne faut pas compter ses
heures et je dirais que ça tôt ou tard, ça
paie !

MCP- Quels sont vos projets à
venir au cours des prochains mois et
des prochaines années?

Les prochains mois et même la
prochaine année sont dédiés à la tournée
et je prépare quelque chose qui peutêtre
va voir le jour en 2010, mais il
est trop tôt pour en parler
officiellement!

En terminant, j’aimerais remercier
sincèrement Bruno Pelletier, son
directeur de tournée ainsi que toute son
équipe pour leur accueil chaleureux, leur
gentillesse et pour avoir fait de ce moment,
une rencontre mémorable !

J’aimerais également remercier les propriétaires du Vieux
Sainte-Martine, Daniel et Sylvain pour leur
précieuse et très appréciée collaboration!

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