lundi 21 septembre 2009

Entrevue avec Sylvain Larocque!


Vous connaissez l’affirmation qui dit que
rire est bon pour la santé? Ce mois-ci, je vous
propose une entrevue réalisée avec un
humoriste du Québec, qui a su à travers les
années faire sa marque dans le coeur des
québécois grâce à son écriture efficace et
pleine de finesse : Sylvain Larocque. De passage
à la chaleureuse salle du Vieux-Ste-
Martine, établie dans la municipalité du
même nom, les 17 et 18 avril dernier l’humoriste
4 fois récipiendaire de l’olivier
Auteur de l’année au Gala des Oliviers se
confie sur son parcours hors du commun et son
bilinguisme qui font de lui un humoriste très
aimé de la communauté anglophone.

MCP- Vous détenez un baccalauréat en
chimie de l’université McGill de Montréal,
vous avez également étudié à l’école des
hautes études commerciales en marketing
et administration, qu’est-ce qui vous a fait
bifurquer vers le domaine de l’humour??

Je suis devenu humoriste par élimination! Je
me suis rendu compte que je n’étais pas bon en
chimie, après ça que je n’étais pas bon en
administration, après ça que j’étais plus ou
moins bon en informatique et là je me suis dit
que j’allais conter des blagues! J’ai éliminé les
affaires une après l’autre, mais c’est surtout un
accident de moto que j’ai eu après mes études
qui a fait en sorte que j’avais envie de pas
arriver à 70 ans et d’avoir plein de regrets et de
j’aurais donc dû dans ma vie et d’essayer vrai- ce qui me
tenais à coeur!
Depuis ce temps là,
je n’ai pas l’impression
de travailler!!

MCP- Vous possèdez
plusieurs
cordes à votre
arc : en effet, vous
êtes humoriste,
auteur et scripteur
soit pour des galas, émissions de
télévision ou encore pour d’autres
humoristes, porte-parole de la 7ième édition
du concours de la relève de l’humour et
comédien à vos heures en plus d’avoir une
vie de famille bien remplie. Comment
faites-vous pour concilier toutes vos
obligations professionnelles et familiales?

Ma blonde est médecin et elle est aussi
occupée que moi, elle fait des heures de fou et on
n’a pas d’enfants pour l’instant, ce n’est donc
pas si mal jusqu’à maintenant! Si j’avais des
enfants, c’est sûr que la fin de semaine, je ne
travaillerais pas et j’aurais quelques autres
changements à apporter, mais pour l’instant
c’est correct je travaille 7 jours sur 7.

MCP- Quelle est la différence entre écrire
pour soi ou écrire pour les autres?

Quand tu écris pour un autre, il faut que tu te
mettes un peu dans ses souliers, il faut que tu
sois capable, ça aide si tu connais bien la personne.
Il faut aussi être capable de transposer
nos idées dans son langage et de participer à ses
idées à lui aussi.

MCP- Vous êtes un des rares humoristes
bilingues du Québec, lorsque vous faites un
spectacle devant une salle anglophone,
devez-vous adapter ou changer quelques
blagues de votre spectacle?

Ce n’est pas les mêmes blagues nécessairement
et ce n’est pas le même spectacle non plus,
il n’y a donc pas d’adaptation à faire. Il y a aussi
des gags qui marchent dans les 2 langues, parce
que les référents sont universels et il y en a qui
marchent juste dans une langue. Bref, c’est deux
spectacles complètement différents ou presque.

MCP- Étant donné votre facilité à vous
exprimer en anglais, avez-vous déjà songé
à une carrière internationale ou dans la
langue de Shakeaspeare?

Oui, j’ai ai songé quand j’étais plus jeune
sauf, que là je suis rendu à 42 ans et pour vraiment
percer aux États-Unis, il faudrait que
j’aille m’installer à New York et que je recommence
à faire des spectacles à 50 dollars par
spectacles dans des clubs et ça me tente plus ou
moins. Ça fonctionne ici, j’ai mon affaire et ça
va bien. C’est aussi une question de temps
finalement, même les gens qui ont 31 ans et qui
veulent faire carrière aux États-Unis doivent
mentir sur leurs âges, parce qu’à cet âge-là, les
deals de développements avec des réseaux
comme NBC, c’est quasi-impossible à obtenir,
c’est ridicule comme ça. On est bien à Montréal !

MCP- Qu’est-ce que vous préférez dans
votre métier : être dans l’action sur scène
ou à l’arrière (écrire des textes) ?

C’est les groupies! Non, c’est des farces! Je
préfère être sur scène, c’est ce que je préfère pardessus
tout! Mais, j’aime aussi écrire parce que
je me dis bon un jour quand je serai plus vieux,
ça ne me tenteras pas nécessairement de faire de
la route une semaine de temps, de partir dure la
route pour gagner ma vie. Je veux être chez
nous, dans mes affaires, à mon chalet à écrire
des films, des sitcoms, des spectacles et être plus
relax. C’est important d’avoir débloqué l’écriture
aussi. L’écriture ça débouche sur pleins
d’autres choses, tu peux écrire de la télévision,
du cinéma, j’ai écrit une pièce de théâtre. Ça
permet de varier la sauce, quand tu écris seulement
des monologues, un moment donné c’est
unidimensionnel. Après, tu te mets à écrire des
dialogues et tu tripes parce que¸ça t’ouvres des
possibilités que tu n’as pas en écrivant des
monologues, etc. C’est le fun de pouvoir explorer
ses différentes facettes là!

En terminant, n’oubliez jamais de vivre vos
rêves pleinement et d’en savourer chaque
instant, ainsi vous n’aurez aucun regret! Pour
en découvrir davantage sur Sylvain Larocque
rendez-vous au www.hahaha.com sous l’onglet
artistes.

Je souhaite remercier sincèrement
Sylvain Larocque ainsi que ses collaborateurs
pour cette entrevue de même que les
propriétaires du Vieux-Ste-Martine Daniel et
Sylvain pour leur précieuse et très appréciée
collaboration!

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